La mémoire cellulaire !


Nous avons tous cru pendant très longtemps que la terre était plate, puis, aujourd'hui, nous savons de source sûre qu'elle est ronde avec les pôles légèrement aplatis.

Que se passerait-il si nous découvrions que la mémoire n'est pas logée essentiellement dans notre cerveau, mais partout ailleurs dans notre corps, dans chacune des cellules qui nous constitue ? Supposons que notre corps est une mémoire et que cette mémoire ne trahit jamais. Que se passerait-il quand on l'interrogerait ?

Nous savons que la mémoire neuronale se comporte différemment. Le cerveau peut nous restituer un souvenir d'une manière complètement édulcorée, ou totalement inventée quand il s'agit de cacher un traumatisme. La mémoire cellulaire serait-elle différente ?

Certaines théories avancent que notre corps détient la mémoire de qui nous sommes vraiment, de notre identité profonde, de nos goûts, mais plus encore, de nos souvenirs passés. Imaginons que certains événements marquants de notre histoire personnelle, qu'ils soient positifs ou négatifs, imprègnent nos cellules de manière définitive. Des témoignages affluent déjà sur les suites des dons d'organes où certaines personnes qui en ont bénéficié prétendent découvrir un goût soudain pour une chose nouvelle qui les rendait, au par avant, parfaitement indifférent.

  • Est-ce le fruit d'une imagination débordante ?
  • Est-ce le stress postopératoire qui génère cette imagination débordante ?


Les spécialistes de la mémoire cellulaire proposent une pratique selon laquelle on peut interroger le corps. Ainsi, la mémoire réapparait sous la forme d'images, d'émotions ou ressentis, il ne reste plus qu'à intégrer ces souvenirs avec le soutien d'un thérapeute capable de nous aider à les gérer d'une manière responsable et adulte.

On a l'habitude de se représenter la mémoire cellulaire comme une fréquence vibratoire ou des sonorités variables. Notre corps agissant comme un instrument de musique, il se doit de créer des mélodies harmonieuses. Maintenant, comparons les mélodies à différentes réalités. Nous serions donc capables de modifier notre réalité à partir des réparations que nous effectuerions avec notre mémoire cellulaire.

Quand un instrument n'est pas accordé, nous savons tous parfaitement que le musicien ne peut aucunement jouer de la belle musique. C'est pourquoi les spécialistes de la mémoire cellulaire pensent que de cette manière on peut atteindre des niveaux de consciences élevés et nous améliorer sur le plan physique, émotionnel et spirituel.

Bien que cette idée soit explorée par de nombreux médecins, l'Organisation mondiale de la santé ne reconnait toujours pas l'efficacité de ces pratiques. En outre, il faut toujours se méfier des personnes qui se prétendent thérapeutes et qui n'ont aucune compétence en la matière. Néanmoins, n'oublions pas que ces personnes ne représentent pas la majorité et qu'un bon nombre d'hommes et de femmes continuent de chercher humblement le moyen de soulager notre humanité.

La mémoire cognitive


Qu'est-ce donc que la mémoire cognitive ?

C'est la mémoire que l'on acquiert par la connaissance, à l'interprétation des événements.
De nombreux psychologues et médecins s'unissent pour tenter de comprendre comment la mémoire des représentations mentales est stockée dans le cerveau. Cette mémoire est spécialement axée sur les phénomènes épisodiques enregistrés par le cerveau. S'inscrit aussi la mémoire sémantique qui correspond au sens que l'on réserve aux choses, à l'interprétation qui est faite d'un événement ou d'un mot.

Trois types de mémoire sont considérés comme étant les principaux :

  • Mémoire sensorielle : toutes les informations issues de nos sens, elles sont très brièvement enregistrées puis très rapidement oubliées. Elle serait d’ailleurs plus liée à la perception.
  • Mémoire courte : toutes les informations traversent l'individu et quelques-unes vont être partiellement mémorisées puis traitées sous forme verbale avant de disparaître à nouveau. D’autres informations retenues pourront être envoyées à la mémoire suivante.
  • Mémoire à long terme : qui est stockée afin de constituer les souvenirs. Elle est une mémoire intuitive.


Est-ce que cette mémoire à long terme est une conséquence de la répétition des événements passés par la mémoire à court terme ?

Des spécialistes pensent que la mémoire à court terme enregistre des milliers d'événements et ne les transmet vers la mémoire à long terme que si ces informations se répètent. Les émotions, la répétition et l'apprentissage favorisent le stockage de la mémoire.

L'expérimentation sur la mémoire continue d'être à l'honneur, les avancées technologiques aident considérablement les chercheurs et les résultats permettent de proposer des solutions nouvelles auprès des personnes sujettes à des troubles de la mémoire. Même dans le cas de lésion cérébrale, les psychologues et les neurologues proposent des techniques de mémorisation virtuelle pour reconstruire une mémoire cohérente.

C'est l'étude de la mémoire longue qui donne le plus d'éléments sur la manière d'intervenir auprès de ces personnes malades.

Les techniques les plus simples sont basées sur la répétition et l'apprentissage. On sollicite alors la mémoire procédurale qui consiste en la répétition de gestes quotidiens comme de faire du vélo, de manger ou se laver...

Les techniques les plus élaborées réclament un effort supplémentaire, comme de faire appel à la mémoire des souvenirs ou celles des émotions pour aboutir à la mémoire déclarative. La verbalisation de ce qui a été vu, senti, entendu ou rappelé sollicite plusieurs parties du cerveau et les oblige à interagir.

On sait à présent que la mémoire est stockée en différents endroits du cerveau, mais on sait aussi qu'une même information peut être stockée en des zones multiples. Dans ce cas, l'information est traitée sous des angles différents. Par exemple, une voiture sert à nous conduire d'un endroit à un autre par la route. Mais une voiture peut aussi m'appartenir ou être la propriété de quelqu'un d'autre. Sa couleur, sa forme et sa marque sont autant de références qui nécessitent des compréhensions diverses. C'est pourquoi le cerveau stocke l'information en différents endroits.


La conscience de soi


Tout le processus de la conscience de soi repose sur l'aptitude à mémoriser sûre du long terme. En fait, notre cerveau doit pouvoir stocker suffisamment d'informations sur nos expériences vécues, intimes, sensorielles et autres pour ensuite nous les restituer à l'aide des souvenirs.

Il est impératif que ce fonctionnement soit très souvent actif pour réévaluer le souvenir et le soumettre à l'impression du moment afin qu'il évolue en nous et consolide petit à petit notre identité.

La mémoire à long terme s'inscrit par la répétition des événements ou leur apprentissage. Le fait de revenir à un endroit défini régulièrement procède de la répétition. Tandis que la pratique d'une langue et l'usage de la répétition volontaire pour mieux la maîtriser sont un apprentissage. Ainsi, un visage devient familier quand on croise une personne régulièrement et qu'elle nous sourie. Les lieux et la redondance des saisons marquent notre mémoire pour que notre cerveau interprète l'événement et lui donne un sens.

La répétition d'un événement ou même de notre présence en un lieu ne se reproduit jamais de la même manière. Le lieu subit la luminosité du jour dans sa progression et son déclin. Les gens qui fréquentent l'endroit peuvent ne pas être les mêmes et donc, notre perception s'affine en fonction des subtilités constantes. Bien que les événements paraissent identiques, notre cerveau les examine tout en recréant une perception plus juste, mais aussi plus abstraite.

On pourrait presque parler d'une mémoire multidimensionnelle. Il est donc difficile de penser que la mémoire soit essentiellement stockée comme elle le serait dans un disque dur d'un ordinateur. Car dans ce cas, elle ne subirait pas de modification en termes de sémantique.

Notre perception rend la mémoire vivante. Elle lui enlève son apparence figée. On ne peut presque plus parler de stockage, mais plutôt de culture d'un nouveau germe.

Héraclite ne disait-il pas qu'on n’entre jamais deux fois dans la même rivière ?

En effet, l'eau de cette rivière n'est jamais la même d'un instant à l'autre. Donc, la personne qui entre dans la rivière en sort et entre à nouveau vient de faire l'expérience d'une rivière totalement nouvelle. Mais ce n'est pas tout ! L'homme en question a lui aussi changé. Quand il est entré dans l'eau la première fois, il était plus jeune de quelques secondes ou minutes. Entre-temps, des milliers de cellules sont mortes et d'autres sont nées. En outre, sa pensée, sa perception, l'image qu'il se fait de lui et du lieu, après la première expérience, ne seront plus les mêmes lorsqu'il la reproduira la deuxième fois.

Alors, peut-on considérer qu'il existe un niveau de conscience ultime ?

Est-il possible de figer la réalité, la perception que l'on a de soi et du monde ?

Toute la recherche doit évoluer sur des postulats nouveaux. On ne peut plus reposer sur une vision figée des choses et la multidimensionnalité s'impose de plus en plus dans l'esprit des êtres humains.

Perte de mémoire ou l'oubli?


Les causes principales de la perte de mémoire s'étendent du simple oubli provoqué par la fatigue, le surmenage, un choc émotionnel à la lésion cérébrale ou une tumeur au cerveau, ou une maladie dégénérative du système nerveux. Dans les cas ultimes, la perte de mémoire peut s'avérer le plus souvent irréversible.

Cette perte de mémoire peut affecter différentes zones du cerveau. Ainsi, une personne peut ne plus reconnaître le visage de ses enfants ou de son épouse, mais se souvenir de leurs noms.

Nous sommes dans le cas de figure des cas très graves de la perte de mémoire.

Dans le cas du simple oubli, ou d'une mémoire défaillante, on doit chercher d'autres causes avant de s'alarmer.

Pour comprendre la raison de la perte de mémoire, nous devons d'abord connaître ses mécanismes.

Il existe différents types de mémoire. La mémoire courte, par exemple, permet de nous rendre présents à tous les événements de circonstances et d'intégrer toutes les informations qui se manifestent autour de nous et en nous. Le cerveau ne les enregistre pas vraiment, il se contente de les reconnaître et de les traiter au moment opportun pour céder la place aux nouvelles informations. Toutefois, certains événements reconnus ou jugés importants vont s'inscrire dans le cerveau et peut-être même basculer dans la mémoire à long terme.

Le processus se produit quand notre cerveau identifie que l'événement va nous être utile pour l'avenir ou pour nous empêcher de reproduire certaines erreurs ou encore pour nous permettre de mieux le vivre la fois suivante.

Ce sont les sens sollicités par l'expérience réelle qui mettent en action notre capacité à mémoriser. La mémoire visuelle, auditive, tactile, gustative et olfactive est à son acuité la plus élevée.

Les sens en éveil donnent des informations au cerveau qui les traite pour les situer dans l'espace et le temps. Elles sont alors soumises au détecteur de souvenir et les imprègnent d'une nouvelle fraîcheur.

La fatigue et le surmenage provoquent parfois des troubles de la mémoire et nous pouvons comprendre maintenant pourquoi. Si notre capacité à nous concentrer est affaiblie, les informations recueillies sont moins nombreuses et notre cerveau ne peut toutes les enregistrer. Résultat, nous laissons s'échapper des actes, des éléments de nos sens aux oubliettes et nous commençons à nous inquiéter de notre sort.

Dans ce cas, il nous faut consulter un médecin afin d'identifier la cause réelle de ce trouble. Une série de tests pourra nous y aider. On peut aussi s'interroger sur notre alimentation, laquelle peut nous carencer en vitamines, magnésium, phosphore... et réduire notre capacité à mémoriser.

La mémoire est rarement irréversible, sauf bien sûr, si nous souffrons d'une maladie affectant notre cerveau.